Psaume 127
Heureux qui craint le Seigneur
et marche selon ses voies !
Tu te nourriras du travail de tes mains :
Heureux es-tu ! A toi, le bonheur !
Ta femme sera dans ta maison comme une vigne généreuse,*
et tes fils, autour de la table, comme des plants d’olivier.
Voilà comment sera béni l’homme qui craint le Seigneur. *
De Sion, que le Seigneur te bénisse !
Tu verras le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie,*
et tu verras les fils de tes fils.
Paix sur Israël !
Lecture – Luc 2, 42-52
Quand il eut douze ans, ils firent le pèlerinage suivant la coutume. Comme ils s’en retournaient à la fin de la semaine, le jeune Jésus resta à Jérusalem sans que ses parents s’en aperçoivent.
Pensant qu’il était avec leurs compagnons de route, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances. Ne le trouvant pas, ils revinrent à Jérusalem en continuant à le chercher.
C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions, et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses.
En le voyant, ses parents furent stupéfaits, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme nous avons souffert en te cherchant, ton père et moi ! » Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne le saviez-vous pas ? C’est chez mon Père que je dois être. »
Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait. Il descendit avec eux pour rentrer à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son coeur tous ces événements.
Quant à Jésus, il grandissait en sagesse, en taille et en grâce, sous le regard de Dieu et des hommes.
Méditation
Jean-Paul II – Familiaris Consortio, 86
L’avenir de l’humanité passe par la famille ! Il est donc indispensable et urgent que tout homme de bonne volonté s’emploie de toutes ses forces à sauvegarder et à promouvoir les valeurs et les exigences de la famille (…).
En conclusion de ce message pastoral, je désire invoquer maintenant la protection de la sainte Famille de Nazareth. En elle, par un mystérieux dessein de Dieu, le Fils de Dieu a vécu caché durant de longues années. Elle est donc le prototype et l’exemple de toutes les familles chrétiennes. Regardons cette Famille, unique au monde, elle qui a vécu de façon anonyme et silencieuse dans un petit bourg de Palestine, elle qui a été éprouvée par la pauvreté, par la persécution, par l’exil, elle qui a glorifié Dieu d’une manière incomparablement élevée et pure : elle ne manquera pas d’assister les familles chrétiennes, et même toutes les familles du monde, dans la fidélité à leurs devoirs quotidiens, dans la façon de supporter les inquiétudes et les tribulations de la vie, dans l’ouverture généreuse aux besoins des autres, dans l’accomplissement joyeux du plan de Dieu sur elles.
Que saint Joseph, « homme juste », travailleur infatigable, gardien absolument intègre de ce qui lui avait été confié, garde ces familles, les protège, les éclaire toujours ! « Que la Vierge Marie, qui est Mère de l’Eglise, soit également la Mère de l’ »Eglise domestique » ! Que grâce à son aide maternelle, toute famille chrétienne puisse devenir vraiment une « petite Eglise » dans laquelle se reflète et revive le mystère de l’Eglise du Christ ! Elle qui est la Servante du Seigneur, qu’elle soit l’exemple de l’accueil humble et généreux de la volonté de Dieu ! Elle qui fut la Mère douloureuse au pied de la croix, qu’elle soit là pour alléger les souffrances et essuyer les larmes de ceux qui sont affligés par les difficultés de leurs familles ! »
A Jésus, à Marie, à Joseph, je confie toute famille. Entre leurs mains et dans leur cœur, je dépose cette exhortation : qu’ils vous la remettent eux-mêmes, vénérables Frères et chers Fils, et qu’ils ouvrent vos coeurs à la lumière que l’Evangile rayonne sur chaque famille !
Benoît XVI – Homélie 19 mars 2006
L’exemple de saint Joseph est pour nous tous une puissante invitation à accomplir avec fidélité, simplicité et modestie, le rôle que la Providence nous a confié. Je pense avant tout aux pères et aux mères de famille, et je prie afin qu’ils sachent toujours apprécier la beauté d’une vie simple, de travail, en cultivant avec tendresse la relation conjugale et en accomplissant avec enthousiasme la grande et difficile mission éducative.
Benoît XVI – Homélie 19 mars 2009
Chers pères et chères mères de famille qui m’écoutez, avez-vous confiance en Dieu qui fait de vous les pères et les mères de ses enfants d’adoption ? Acceptez-vous qu’Il compte sur vous pour transmettre à vos enfants les valeurs humaines et spirituelles que vous avez reçues et qui les feront vivre dans l’amour et le respect de son saint Nom ?…
Seul Dieu pouvait donner à Joseph la force de faire confiance à l’Ange. Seul Dieu vous donnera, chers frères et sœurs qui êtes mariés, la force d’élever votre famille comme Il le veut. Demandez-le Lui ! Dieu aime qu’on Lui demande ce qu’Il veut donner. Demandez-Lui la grâce d’un amour véritable et toujours plus fidèle, à l’image de son propre amour. Comme le dit magnifiquement le psaume : son « amour est bâti pour toujours, [sa] fidélité est plus stable que les cieux » (Ps 88, 3).
Prière de consécration
Saint Joseph, toi qui as veillé avec tant de sollicitude et de délicatesse sur la Sainte Famille, je te consacre aujourd’hui ma famille. Tu as vécu pleinement à Nazareth ta vocation d’époux fidèle et de père attentif, protège ma famille, afin qu’elle devienne toujours plus une « Eglise domestique », berceau de l’amour et sanctuaire de la vie. Garde-la dans l’unité par le lien de la paix. Apprends-nous à nous aimer les uns les autres et à nous pardonner, autant de fois qu’il sera nécessaire. Renouvelle les époux dans leur amour conjugal. Je te confie toutes les familles de la terre, spécialement celles qui vivent le drame de la séparation, et les enfants orphelins de parents vivants. Saint Joseph, soutiens l’Eglise dans l’annonce de l’Evangile de la Famille, fondée sur le mariage indissoluble d’un homme et d’une femme, ouvert à la vie et à l’accueil des enfants.