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L’Humilité

Je crois au bon Dieu qui ne m’a jamais déçu. Fais le principal et Dieu fera le reste. »

 Henri Matisse

L’HUMILITE

Matisse écrit à sœur Jacques-Marie : « Je dessine le chemin de croix. Je l’espère bien. Ce ne sont pas des scènes compartimentées mais un grand drame qui se déroule. Tout va bien… Je crois au bon Dieu qui ne m’a jamais déçu. Fais le principal et Dieu fera le reste. »

Dans l’aventure de la chapelle de Vence, Matisse se sent porté par la prière qui l’entoure. Il demande sans cesse à sœur Jacques-Marie de prier pour lui, pour qu’il puisse achever la chapelle, qu’il appelle son chef-d’œuvre. Il a quatre-vingts ans et il est fatigué. Mais il est soutenu par la prière et la confiance de ses amis. Il est persuadé que Dieu lui tient la main quand il peint. À propos du vitrail du chœur, l’arbre de la vie, il dit à un jeune frère dominicain : « C’est venu comme ça, le cactus qui grimpe sur un rideau, les dominantes bleues et vertes… Mystérieux, ce résultat… Moi qui ai toujours cherché à connaître ma méthode de travail, je ne peux m’expliquer cela. J’ai l’impression que c’est un autre qui le fait. Mais je suis content de l’avoir fait. »

Quand un artiste avoue que Dieu l’inspire, il y a un mélange de fol orgueil et de profonde humilité : orgueil d’être choisi par Dieu, humilité de reconnaître que ce que je donne, ce que je crée, je l’ai reçu. « Si je crois en Dieu ? Oui, quand je travaille. Quand je suis soumis et modeste, je me sens tellement aidé par quelqu’un qui me fait faire des choses qui me surpassent. »

Quelle chance d’apprendre de la part d’un si grand artiste une leçon de modestie et d’humilité. Ce que nous réalisons et qui n’est pas si mal est le fruit d’un talent qu’on a reçu et de la Grâce qui nous a inspiré comment métamorphoser la matière. Rendons grâce à Dieu avec Henri Matisse

 

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