Jour après jour pendant ce temps de l’avent, le Seigneur s’est fait de plus en plus proche… L’avons-nous reconnu ? À travers quels événements ? Sur quels visages ? Dans quels échanges ? À l’écoute de quelles prédications ?
Le voilà, maintenant, devant nous, petit enfant, vulnérable, offert… La Parole éternelle gazouille en notre chair humaine… Approchons… À notre tour de nous faire proches de lui ! Dieu l’avait promis… L’enfant nous est né, le Fils nous a été donné : Dieu a tenu parole… « Le Verbe s’est fait chair, et il a demeuré parmi nous*. » Accueillons-le ! Il veut s’installer chez nous. En Jésus, Dieu donne ce qu’il a de plus précieux : sa Parole ! Jésus, à son tour, donnera sa chair en nourriture. Adorons-le !
Pourtant, à peine né, le voilà déjà chassé… Demain, il sera poursuivi, obligé de migrer avec ses parents vers une terre étrangère pour fuir la jalousie d’un tyran. Mais aujourd’hui, prosternons-nous… Offrons-lui notre cœur en cadeau. Murmurons-lui à notre tour : « Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande… Alors, j’ai dit : me voici, je suis venu, mon Dieu, pour faire ta volonté**. » Ensuite, repartons doucement, comme les bergers, en glorifiant Dieu pour tout ce que nous avons entendu et vu*** ; comme les mages, par un autre chemin****…
Mais partir où ? Chez nous, mais autrement : tel est notre autre chemin… Retrouver nos frères, le cœur et le regard bouleversés par ce que nous venons de vivre, de contempler, pour partager avec eux, en paroles et en actes, ce message de Noël : le Seigneur s’est fait proche de nous, nous l’avons vu, contemplé, adoré. Oui, maintenant, c’est à nous de nous faire proches de lui qui s’est fait proche de tout frère en souffrance : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait*****. »
Oui ! « Voici comment nous avons reconnu l’amour : lui, Jésus, a donné sa vie pour nous. Nous aussi, nous devons donner notre vie pour nos frères******. » Que l’enfant de la crèche nous donne le courage et la grâce de savoir donner dans la joie ! Frère Philippe Jeannin