A peine remisées les guirlandes, éteintes les lumières de la fête, le calendrier nous entraîne déjà sur la longue route qui mène vers Pâques en ouvrant la porte du Carême le 14 février, Mercredi des Cendres. Le Carême nous invite à rentrer dans le combat spirituel à la suite de Jésus ; prier avec Lui, jeûner avec Lui, partager comme Lui avec nos frères. Durant quarante jours nous nous engageons à la suite de Jésus qui enseigne un enseignement qui nous concerne tous. Il va secouer notre torpeur, chasser nos appréhensions, le sentiment de précarité de l’exixtence qui nous hante parfois, la lassitude, le découragement : lots de tout un chacun dans le quotidien de sa vie. Le Carême c’est aussi un temps de méditation de la Parole dans le silence, mais aujourd’hui, dans l’agitation ambiante, « prendre du temps » relève quasiment de l’exploit ! en ce cas, une solution s’impose : lancer un bref SOS à l’Esprit Saint qui saura répondre à notre appel. Nous serons alors prêts pour nous mettre, chaque jour, quelques minutes devant le Seigneur pour nous laisser saisir par Lui, donner priorité à l’essentiel ; terme qui prend son sens dans la marche que nous allons entreprendre, savoir : la traversée du désert, lieu redoutable où l’on rencontre la tentation, l’épreuve, la solitude face à soi-même. Trois priorités accompagnent notre chemin : « la Prière, le Jeûne, le Partage ». La prière est notre fidèle alliée ; c’est elle qui tient le flambeau de la foi, qui sait quand elle vacille, qui est la force de notre amour pour Jésus. La pénitence et le partage : l’Eglise nous invite à faire plus et mieux que d’habitude en y mettant tout notre coeur et nous rappeler ce que disait Saint Augustin : » le jeûne et l’aumône, sont les deux ailes de la prière ».