« Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! »
C’est bientôt que, dans la nuit de Pâques, un feu éclairera nos visages. Flamme du feu béni communiquée au cierge pascal, marche du peuple des rachetés qui rentre dans l’église à la suite de son Seigneur ressuscitant, feu communiqué de proche en proche à nos bougies comme une onde de joie qui se répand et illumine la voûte.
Puis scintille la flamme de la Parole de Dieu ruminée dans la nuit pour enflammer nos cœurs et éclairer notre longue route d’humanité. Le chant du gloria, enfin, proclame la victoire de la Vie sur la mort : oui, il est ressuscité, nous en sommes témoins !
La flamme du feu pascal a-t-elle faibli parce qu’on l’a partagée ? Au contraire. La Parole de Dieu gagne en efficacité en étant proclamée, longue histoire du salut déployée à travers les âges, à toute l’assemblée.
La joie communiquée à tous n’en est que plus grande. Toi mon frère, toi ma sœur, tu vibres de la même joie que la mienne. Sur ton visage, je vois la flamme de ma bougie. En ton cœur résonne la joie du peuple de Dieu tout entier, qui est la joie de Dieu lui-même, car oui, Dieu sauve son peuple ! À chaque messe, c’est la joie de Pâques que nous revivons : « Nous annonçons ta mort, Seigneur Jésus, nous proclamons ta résurrection ! »
Quand tu reçois l’Eucharistie, rappelle-toi que c’est le feu de joie de la nuit de Pâques que le Seigneur Jésus veut allumer dans ton cœur, pour que, de proche en proche, comme la flamme dans la nuit, tu le répandes sur la terre.