« David, vêtu d’un pagne de lin, dansait devant le Seigneur, en tournoyant de toutes ses forces »
Imaginez ce que seraient nos messes si l’on se mettait à danser à la consécration. Imaginez votre temps de prière devant la présence réelle de Jésus dans le Saint-Sacrement, en simple pagne de lin, à tournoyer devant le Seigneur. La présence du Seigneur au milieu de son peuple saisit ce dernier comme une bonne musique prend aux tripes et donne une irrésistible envie, sinon de danser, du moins de taper du pied en rythme en réponse à la musique qui vient de Dieu et nous entraîne.
Pour bien des raisons, il est sans doute bon que nos célébrations soient plus sages, mais certaines traditions liturgiques ont intégré la danse, par exemple lors de la procession des offrandes. C’est qu’il ne faudrait tout de même pas oublier une chose : le Seigneur veut, par sa présence au milieu de nous et en nous, susciter une joie, une joie aux dimensions de Dieu, donc une joie immense. Et une joie qui se manifeste physiquement. Si je suis habité par Dieu, est-ce que cela se voit ? Oh, pas nécessairement en se trémoussant, mais : mon visage est-il, pour mon prochain, visage de Dieu, d’un Dieu qui aime et sourit ?
Je ne pourrai être visage de Dieu autour de moi que si je regarde moi-même ce Dieu qui me donne sa joie : dans la prière, dans l’eucharistie, dans le secret de ma chambre et de mon cœur, qu’il me donne d’entendre sa musique et de le rencontrer comme un Dieu qui veut me faire danser de joie.