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Du silence à l’espérance

« Or, Marie Madeleine et Marie, mère de José, observaient l’endroit où on l’avait mis »

Marie Madeleine a-t-elle crié de douleur devant le corps sans vie de Jésus ? Peut-être. Avant d’entrer dans le silence, devant le tombeau. Elle est là, à quelques mètres, discrète. Elle regarde. Attend-elle quelque chose ?

Elle n’attend rien. Elle dit simplement non à ce qui vient de se passer. Elle refuse la mort de son ami, qui lui a un jour rendu sa dignité de femme en lui pardonnant ses nombreux péchés. Lui seul a cru en elle au point de l’inviter à se convertir et à reprendre le cours de sa vie. Elle a retrouvé confiance en elle grâce à lui. Elle s’est convertie à une vie nouvelle, de femme libre et droite, aimée de Dieu comme elle ne l’avait jamais été de personne.

Marie Madeleine ne parle pas beaucoup, mais par sa présence silencieuse, elle crie son refus de la mort de Dieu. Elle est là, assise, déterminée. Elle restera jusqu’à la nuit et, après le sabbat, elle reviendra parfumer le corps de Jésus, comme le jour où elle lui a versé du parfum sur les pieds. Pour elle, il ne mourra jamais, il sera toujours son sauveur. Elle vivra pour lui, sous son regard, en gardant le souvenir de ses paroles et de sa douce amitié.

L’absence de Jésus fait naître en Marie Madeleine ce qui la maintiendra debout et à l’abri de nouvelles humiliations : la certitude qu’elle a rencontré le Fils de Dieu, que cette rencontre l’a sauvée, et que cet homme ne peut pas être mort. Autrement dit l’espérance.

Benoît DELHAYE

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