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Notre dame du Rosaire à Vence

   Le grand peintre Henri Matisse, au sommet de sa gloire en 1950, va consacrer toute son énergie et mobiliser son génie pour réaliser « la sainte- chapelle de ses rêves ». Pendant trois ans, il va imaginer et réaliser la totalité de la chapelle de Notre-Dame du Rosaire à Vence. Lors de l’inauguration, il considèrera cette œuvre totale comme son chef- d’œuvre.

Suivons Henri Matisse, accompagné dans son chemin spirituel par la sœur Jacque-Marie, nous monter comment l’émerveillement devant la beauté nous fait entrer en communion avec Dieu. Nous serons plongés dans la joie, l’allégresse et la communion du Seigneur que Matisse a voulu servir par son art. Il nous ouvre un chemin de lumière jusqu’au cœur de Dieu. 

La beauté fait resplendir la gloire de Dieu !

« Mais oui ma soeur ! il ne faut pas que votre prière soit coupée du monde qui l’entoure ! » Henri Matisse

Prier dans un environnement paisible et beau nous fait entrer en communion avec Dieu. C’est une subtile alchimie : notre cœur est apaisé et ouvert, notre corps se détend et Dieu se manifeste dans la beauté. A propos de la beauté, saint Thomas d’Aquin parle d’un «resplendissement d’intelligibilité», autrement dit : le beau nous fait connaitre quelque chose du mystère de Dieu, dans un éblouissement merveilleux. Et cet éblouissement nous procure un grand plaisir ! C’est agréable d’être en compagnie de Dieu dans un lieu digne de sa présence !

C’est pourquoi l’Église depuis des siècles soigne, dans des styles différents, la maison de Dieu par des proportions, des jeux de lumière, des statues et des peintures. Avec allégresse, le dessinateur Sempé à exprimer ce souci du beau qui traduit l’ambiance qu’on veut réserver à la visite de Dieu.

La chapelle réalisée par Matisse n’est pas grande. Elle est sobre. Un côté de la chapelle comporte des vitraux qui descendent jusqu’à terre. Sœur Jacques-Marie s’en inquiétait :

– Quand on sera dans la chapelle, on va voir ce qui se passe dans le jardin !

– Mais oui ma sœur ! il ne faut pas que votre prière soit coupée du monde qui l’entoure ! lui répondit Matisse.

Dans le chœur, un grand vitrail derrière l’autel. Un autre vaste pan de mur avec la fresque de saint Dominique puis la fresque de la Vierge Marie. Au fond le chemin de croix. C’est sobre mais digne, lumineux, l’espace respire la paix. Les murs blancs traduisent la fraîcheur que les vitraux viennent réchauffer, le chemin de croix traduit la passion d’amour jusqu’au drame qu’adoucit la fresque de Marie en majesté. Tout est pensé en communion et nous, dans cette chapelle, nous ressentons avec Matisse la joie, l’amour et la paix que Dieu a voulus nous léguer.

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