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Résurgence

« Vous êtes dans la peine, mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira ; et votre joie, personne ne vous l’enlèvera.  »       Évangile selon saint Jean 16, 22

Retraite de Carême avec les Dominicains

Dans le sud de la France, coule une petite rivière qui s’appelle le Bonheur, mais cette rivière disparaît, aspirée par la terre, en un lieu que l’on appelle « La Perte du Bonheur ». On sait où le Bonheur disparaît, j’y suis allée cet été. Le Bonheur sombre dans un « abîme ». Cet abîme, j’ai pu le traverser, avec un guide, par un parcours aménagé. En effet, la rivière réapparaît un bon kilomètre plus loin.

Elle ressurgit sous un autre nom, le « Bramabiau » (le brame du veau). C’est dommage d’avoir choisi un nom qui tient au bruit de l’eau plutôt qu’à la surprise de la revoir. On aurait pu l’appeler « la Joie » : le Bonheur disparaît, plus loin apparaît « la Joie ». Une belle parabole ! Le village, lui, s’appelle Saint-Sauveur.

Dans nos vies, il y a des parcours géologiques, souterrains, résultats d’histoires très anciennes, comme pour cette rivière où les sols ont une genèse compliquée, faite de failles et de compressions, de mers anciennes, d’époques accablantes et de glaciations, pendant des millions d’années. 

Nous ne connaissons pas notre passé lointain. Nous surgissons comme l’eau fraîche à 8°, avec un petit gémissement. Notre vie peut s’enliser, elle finira par disparaître. Mais cette vie est éternelle. Quelqu’un l’a voulu ainsi, c’est la dernière phrase du Credo. Comme pour la rivière, il y a un endroit où elle ressurgira, plus loin et autrement, et pour notre plus grande joie.

Allez au Bramabiau, un parcours initiatique qui fait la joie des enfants !

Soeur Marie MONNET de Bruxelles

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