« Vous ferez cela en mémoire de moi »
Jésus a réuni les douze apôtres pour un dernier repas. Il sait qu’il va quitter le monde pour retourner auprès de son Père. Il leur donne alors un moyen concret de le rendre présent après son départ. Il accomplit un acte, à première vue ordinaire, mais qui ouvre à une espérance inouïe. Jésus sera présent dans son absence, dans un morceau de pain et une coupe de vin, à chaque fois que l’on fera mémoire de lui.
Le pain et le vin ne sont pas seulement des signes parmi d’autres, pris au hasard. Ils sont nourriture, c’est-à-dire condition de la vie humaine. Jésus se rend nécessaire à notre existence. Sans lui, pas de vie véritable. Pas de sens. La vie ne surgit que si elle se reçoit du don que le Christ nous a fait de sa personne. Ce don, nous le recevons dans l’espérance. La vie véritable est toute pétrie d’espérance.
Dans le pain et le vin, toute notre vie et toute la création sont portées en action de grâce devant Dieu. L’Eucharistie nous rappelle l’unité de la création, que l’homme a le droit et le devoir de dominer, à condition de tout recevoir en action de grâce, en s’interdisant toute appropriation. L’action de grâce nous préserve de la destruction de ces biens offerts, dont nous sommes les gardiens, et non les propriétaires.
Recevons aujourd’hui le Christ, avec humilité et reconnaissance, comme un don de vie, un don de grâce, un surplus d’humanité puisé en Dieu.