Mars ! Mois généralement significatif du Carême, cette longue période de notre vie liturgique qui nous invite à réfléchir, méditer, changer nos habitudes dans le quotidien de nos jours qui s’égrènent à l’allure d’un train à grande vitesse par la fenêtre duquel nous voyons défiler le paysage sans même trop savoir qui nous sommes. Notre société est ainsi faite … ses contraintes sont exigeantes : nous en sommes ses acteurs et devons parfois agir et réagir pour préserver notre statut d’être humain, avec ses compétences mais aussi ses failles pour lesquelles un temps de pause est nécessaire à leur perfectionnement.
C’est justement pour nous, chrétiens, que le temps de Carême nous est offert pour nous permettre d’opérer une introspection dans les rouages de notre for intérieur et pour ce faire, nous disposons de quarante jours réservés à notre conversion. Ce temps privilégié nous offre un arrêt pour faire le point, opérer une confrontation avec nous-mêmes, nous dépouiller de tout ce qui encombre notre intériorité, retrouver l’essentiel par un temps de réflexion et l’écoute de la Parole de Dieu ; ainsi nous préparerons de la place à Dieu.
Nous allons rechercher le silence, apprendre à rester seul ; à se taire, à abandonner notre orgueil et parfois notre médiocrité. La prière, soutenue par l’Esprit Saint est notre alliée, notre soutien. Deux autres actions sont essentielles dans la conduite de notre Carême : le jeûne et le partage ! Les conditions de jeûne aujourd’hui ont perdu de leur sévérité : il est observé le Mercredi des Cendres et le Vendredi Saint, mais il n’est pas interdit de le rééditer par exemple tous les vendredis du temps de Carême, ainsi nous nous priverons pour mieux donner. Rappelons que le sens du jeûne est également le partage. Que celui-ci soit généreux dans nos offrandes, qu’il devienne sacrifice.
Bon Carême à toutes et à tous. Dominique