Je me demande ce que l’archange Gabriel est allé faire à Nazareth. De Nazareth, que peut-il sortir d’intéressant ? À l’époque, c’est une bourgade sans intérêt. Perdue dans cette Galilée que les Juifs pieux de Jérusalem n’aiment guère, parce qu’elle est une zone interlope. Pourtant, c’est dans ce village, auprès d’une jeune fille inconnue, que Dieu se révèle.
Souvent, nous aussi, nous pensons que nous sommes indignes de la bonne nouvelle de Dieu. Le bon Dieu a d’autres choses à faire que de s’occuper de ma petite personne : quand on voit les affaires du monde, il y a plus urgent et plus important à faire que de me consoler, de venir me visiter, de m’adresser une bonne nouvelle. Comme Marie, nous pouvons être étonnés des promesses du Seigneur. Comme Marie, nous pouvons avoir une hésitation. Et pourtant. Dieu apporte sa promesse à chacun d’entre nous, une promesse de vie à nulle autre pareille. Dorénavant, nous pouvons, comme Marie, porter Jésus dans notre cœur et le porter à nos frères et sœurs ; comme Marie, nous pouvons répondre « oui » à la promesse de Dieu qui nous est donnée.
En apprenant qu’elle allait porter le fils de Dieu, Marie se met en route, bondit sur les collines pour aller voir sa cousine Élisabeth. Ainsi, ces promesses du Dieu tout proche, de ce Dieu qui vient, doivent nous donner l’énergie de vivre, d’aller de l’avant, de nous déplacer. Il faut que cet avent soit pour nous un nouveau départ. Parce que Dieu vient à moi, se fait tout proche, je dois aussi me faire tout proche de mon prochain.