« Ma royauté n’est pas d’ici »
L’espérance est contagieuse. Elle se transmet et peut même se transformer en joie lorsqu’elle est vécue en profondeur. Si nous refusons le silence de Dieu, comme Marie Madeleine, et si nous nous laissons toucher par l’espérance de Jésus sur la croix comme le centurion, alors nous vivons de cette espérance et nous sommes capables de la communiquer à ceux qui n’en ont pas. Tout chrétien est envoyé dans le monde pour lui donner de l’espérance.
Comment transmettre cette espérance dans un monde qui refuse d’entendre parler de Dieu ? En criant vers lui pour qu’il se penche vers les hommes désespérés. C’est notre cri qui témoignera de notre foi. Voici comment un jeune frère envisage sa mission de prêcheur dans un monde déchristianisé : « Notre prière en tant que dominicaines et dominicains est la suivante : se plonger dans les ténèbres du monde — pour y attirer de nos voix le regard du Christ. » Des voix capables de crier vers Dieu, ou de murmurer des mots de fraternité aux désespérés.
Je ne vous demande pas d’aller avec moi proclamer aux carrefours que le Royaume de Dieu est là, voire qu’il est tout proche. On se moquerait de nous ! Je vous invite à mettre en lumière les signes du Royaume qui parfois affleurent à la surface de l’humanité ; à laisser se refléter sur vos visages une lueur d’Esprit Saint.