« Mais le Seigneur n’était pas dans l’ouragan »
Nous ne sommes pas les premiers à chercher, impatients, les traces du Seigneur. Le brave prophète Élie, dont le Livre des Rois nous raconte l’histoire, n’a pas eu une vie facile. Dieu commence par l’envoyer au désert, où il est nourri par les corbeaux. Quand vient la sécheresse, Dieu le charge de rappeler aux hommes qu’il est présent : il en donne la preuve à la veuve de Sarepta et à celle dont il ressuscite le fils. Mais la famine s’installe. De la part du Seigneur, Élie doit adresser des reproches au roi Achab qui fait des sacrifices aux Baals. Achab se convertit, mais pas son épouse Jézabel qui menace de tuer le prophète. Élie s’enfuit au désert, s’allonge sous un genêt et dit à Dieu : « C’en est assez maintenant. Yahvé, prends ma vie. » Alors, un ange de Dieu va le réveiller et le conduire à l’Horeb, la montagne de Dieu.
Sur la montagne, Élie a un rendez-vous avec son Dieu, ce Dieu qu’il veut servir, mais il n’en a plus la force. Alors, le Seigneur va se manifester à lui. Ça commence par un ouragan, « mais Yahvé n’était pas dans l’ouragan ». Puis il y a un tremblement de terre, « mais Yahvé n’était pas dans le tremblement de terre ». Pas davantage dans le feu. Finalement, c’est dans une brise légère que le Seigneur se manifeste à Élie. Il lui redonne force et courage pour sa rude mission de prophète.
Si tu veux rencontrer le Seigneur, si tu n’as plus la force de mener le combat pour la vie, mets-toi à l’écart. Quitte le brouhaha de ton existence. Alors peut-être Dieu te rejoindra, discret, bienfaisant. Il se fera proche dans une brise légère. Frère Jean Jacques Pérennès