« Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : “Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ?” » |
Pour beaucoup de gens autour de nous, la vie se résume malheureusement au terne triptyque : « métro-boulot-dodo ». Une vie où l’on angoisse à la fin du mois en se demandant s’il y en aura assez pour tenir jusqu’à la prochaine paye. Ajoutons à ces soucis habituels le stress des achats de Noël, et on a un cocktail propice à l’insomnie et la culpabilité.C’est ce que nos disciples ont dû ressentir quand Jésus leur a demandé de nourrir cette foule nombreuse qui les avait rejoints. La remarque de l’apôtre Philippe n’est pas sotte : « deux cents deniers de pain ne suffisent pas pour que chacun en reçoive un petit morceau ». André, dont les Évangiles ne nous racontent que peu de choses si ce n’est qu’il était le frère de Simon-Pierre, qu’il était disciple de Jean le Baptiste et que c’est en l’entendant prêcher au bord du Jourdain qu’il le quittera pour s’attacher à Jésus et qu’il finira même par introduire son frère dans la compagnie du rabbi.Saint André est un observateur et un auditeur. Deux qualités qui sont la marque de ce temps de l’Avent. C’est lui qui remarque qu’il y a dans la foule un jeune gars « qui a cinq pains d’orges et deux poissons». Pas grand-chose, au vu de la foule, mais déjà tellement aux yeux de Dieu.Lève les yeux, regarde, écoute. Voilà l’invitation qui nous est faite en ce début d’avent. Levons les yeux et redécouvrons comme saint André ces petites richesses qui nous entourent, ces humbles trésors secrets. Ils semblent insignifiants mais Dieu est capable de les utiliser pour le bien de tous. Apprenons à les voir, rendons grâce pour ces minuscules gestes généreux et tendres, pour ces mots de paix, pour ces sourires qui sauvent le monde ! |