Le royaume de Dieu ne consiste pas en des questions de nourriture ou de boisson ; il est justice, paix et joie dans l’Esprit saint. »
Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 14, 17
À plusieurs reprises, j’ai pu être témoin de la joie dans le cadre de la justice. Celle des hommes, dans les tribunaux civils, lors de mes entretiens avec les détenus. Ou bien celle de Dieu, qui essaie de se manifester dans la justice des tribunaux ecclésiastiques voulant se prononcer entre autres sur la question de la validité d’un mariage. Il arrive qu’une décision de justice procure une vraie joie. Joie liée à la libération, à l’établissement de la vérité. Cela peut concerner autant la personne jugée que la victime qui attend que justice soit faite envers elle. Alors, nous ne pouvons pas parler d’un sentiment passager comme la gaieté ou un simple sourire sur le visage. Il s’agit ici d’une joie profonde et établie en vérité et en justice.
C’est de cela que nous parle la liturgie de la Parole de ce jour, de ce sens de la justice que nous n’apercevrons pas peut-être au premier regard.
Le contexte actuel et l’histoire récente nous montrent très clairement qu’en rendant justice — celle de Dieu, qui se tient près de ses enfants, souvent à travers la souffrance — une véritable joie peut être rétablie dans le cœur et dans l’âme d’une victime. Méditons, tout au long de cette journée, ce lien qui existe entre justice, vérité et joie, prémices du Royaume de Dieu qui « ne consiste pas en des questions de nourriture ou de boisson ; il est justice, paix et joie dans l’Esprit saint ».