Nous voulons préparer notre cœur pour vivre saintement la venue de Jésus dans la nuit de Noël, la venue de Jésus dans notre vie. « Le Seigneur est proche », nous dit saint Paul. Saurons-nous le reconnaitre ? Que cette retraite de l’avent soit la magnifique occasion de convertir notre vie, pour que nous soyons meilleurs, plus dignes de la douce visite de Dieu.
Où est-il le Seigneur quand les gens s’entretuent sur la Terre sainte qui l’a vu naitre, quand des enfants meurent dans les attentats ou engloutis sous les bombardements ?Où est-il le Seigneur quand deux nations chrétiennes de l’Europe poursuivent un combat sans merci dans la boue et le sang des tranchées ? Quand la guerre civile ravage des pays pauvres depuis des années ?
Le frère Philippe Jeannin nous rappelle que l’avènement de la paix passe par notre engagement personnel et spirituel. Soyons les artisans de paix autour de nous. Alors le Prince de la paix nous l’accordera. Oui, nous le croyons, le Seigneur est proche quand nous sommes des artisans de réconciliation, de retrouvailles, de joie.
Vivons avec foi et espérance cette retraite : alors nous découvrirons, émerveillés que le Seigneur est proche. Il vient ! Accueillons-le !
Le Seigneur est proche… Oui, mais quand on lui demande quel sera le signe de sa venue, il répond : « Vous allez entendre parler de guerres et de rumeurs de guerre. On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume… »* N’est-ce pas ce qui est en train de se dérouler sous nos yeux depuis deux mois, sur la terre même où il est né ? De quoi être inquiet, angoissé même, y compris pour l’avenir des peuples qui se déchirent sur cette Terre sainte ! Mais Jésus ajoute : « Faites attention ! Ne vous laissez pas effrayer, car il faut que cela arrive, mais ce n’est pas encore la fin » ! (Mt 24, 6-7a)
Raison de plus pour hâter la paix et préparer le chemin du Seigneur. C’est lui, le Prince de la paix tant attendu ; il sera l’arbitre de nations dont le prophète prédit que : « de leurs épées, ils forgeront des socs, et de leurs lances, des faucilles. Jamais nation contre nation ne lèvera l’épée ; ils n’apprendront plus la guerre. Chacun pourra s’asseoir sous sa vigne et son figuier, et personne pour l’inquiéter. » (Mi 4, 3-4)
Paix sur terre aux hommes que Dieu aime. C’est bien ce Prince de la paix, annoncé, promis, chanté par les anges à sa naissance que nous nous préparons à recevoir. Mais la paix qu’il veut nous donner n’est pas comme le monde la donne… Accueillons Sa paix, au plus profond de notre cœur. « Recherchons-la activement avec tous ainsi que la sainteté sans laquelle personne ne verra le Seigneur »(Hb 12, 14). Nous serons alors les artisans de paix à qui Jésus promet le bonheur (Mt 5, 9). N’est-ce pas la mission fragile, difficile des chrétiens qui entrent dans ce temps de l’avent ? Oui, c’est difficile, c’est fragile, mais si nous ne commençons pas nous-mêmes à être des artisans de paix, qui le sera ? Faisons la paix en nous, autour de nous, soyons des prophètes de la paix.
Alors le Seigneur sera proche et le moment de nous convertir aussi car le « Royaume des cieux est tout proche » (Mt 4, 17).