« Il est ressuscité ! Il n’est pas ici ! »
Jésus a franchi la barrière de la mort. Il va se montrer encore quarante jours à ses disciples, pour qu’ils voient et croient qu’il est ressuscité, comme il le leur avait dit. Puis il va retourner chez son Père. Il n’est plus ici, sinon dans nos prières, par les sacrements de l’Église, par son Esprit qui nous fait parler et agir dans l’amour. Pour le retrouver, pour que chacun de nous le voie face à face, il nous faut passer, nous aussi, par la mort. Mais pas seulement. Il nous faut patienter jusqu’à la récapitulation, l’ultime révélation, autrement dit l’Apocalypse. Le monde aussi doit mourir pour qu’adviennent les cieux nouveaux et la terre nouvelle.
Le tombeau est vide. Seuls deux anges sont là pour dire à Marie Madeleine qu’elle ne le trouvera pas ici. Jésus est ressuscité, il est entré dans la gloire de Dieu, il s’est assis à la droite du trône. Au son des trompettes et du cor, il règne avec son Père sur l’univers. Fini le temps des larmes, « ils sont finis les jours de la Passion ! » Le Christ est entré dans sa gloire. Et c’est là qu’il nous attend.
L’espérance nous fait entrevoir le Royaume. C’est elle qui se manifeste dans nos somptueuses cathédrales, les vitraux, les grandes orgues, les chants solennels des assemblées. Dans la nuit de Pâques, nous avons célébré la résurrection en passant de l’obscurité à la lumière, du silence à l’alléluia, de l’inquiétude à la joie. Nous chantons, en écho avec les anges, le Gloria in excelsis, dans un nuage d’encens. La messe de Pâques, dans la nuit, préfigure la recréation du monde au dernier jour.
Savourons la joie, même fragile, de cette promesse de résurrection. Dieu a entrouvert le Ciel, il nous le rappelle chaque année pour que nous soyons tendus vers la récapitulation finale et l’entrée dans la Vie. Le Christ nous précède et nous montre le chemin, celui de l’amour. Il n’en est pas d’autre.
Joyeuse fête de Pâques !