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Oser devenir missionnaire

« Vous, les Juifs, vous dites que le lieu où il faut rendre un culte est à Jérusalem. »

Évangile selon saint Jean ch. 4, v.20

Oser devenir missionnaire

Un verset qui semble historiquement bien daté… Le temple à Jérusalem n’existe plus et l’inimitié entre Samaritains et Juifs ne nous concerne que de très loin, me direz-vous. C’est vrai… Mais remplaçons « temple » par « église ». Voilà ce que cela donne : « Vous, les cathos, vous dites qu’il faut aller à l’église tous les dimanches ! » Sauf que les gens s’ennuient à la messe. Ils y sont passifs. Ils n’y comprennent pas grand-chose. Comme notre Samaritaine qui ne comprenait pas pourquoi il fallait se rendre au temple de Jérusalem !

Arrêtons-nous deux secondes sur cette histoire d’incompréhension entre Juifs et Samaritains. Des siècles et des siècles de désaccord… ils se jetaient des pierres au visage quand ils se croisaient sur la route. La haine, les vieilles querelles de clocher, la disparité des coutumes et des cultures… Au point que c’est sous les traits d’un étranger que le Christ se présente à la Samaritaine. 

L’un est un homme, l’autre une femme, avec interdiction de s’approcher, de se parler. L’un est pratiquant et adepte d’une morale plutôt rigoureuse. L’autre est plus volage dans ses amours. Barrières culturelles, barrières morales, barrières religieuses : voilà tout ce que le Christ a dû enjamber pour parler au cœur de cette Samaritaine.

20 siècles après, nos contemporains se sentent tellement étrangers dans nos liturgies qu’ils ne comprennent plus. Et par-dessus tout, ils s’y ennuient. Rien n’a changé ! Nous sommes avec eux comme le Christ au puits de Sichem parlant à la Samaritaine. Plus personne ne comprend personne. 

C’est à nous d’imiter le Christ. Enjambons les barrières. Barrière culturelle, barrière religieuse. Toutes les barrières. Comment faire ? Exactement ce que nous avons fait toute cette semaine : oser dire les choses, oser paraître fou et quitter les institutions pour y revenir, oser demander pardon et partir les mains vides. Alors toutes les barrières, même celle de l’ennui, sauteront ! 

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