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Dieu absent

« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?

Voilà où nous en sommes. Après ce long cheminement de carême, avec Jésus et ses disciples, ce fut l’entrée triomphale à Jérusalem. Sa réputation l’avait précédé. Il était enfin reconnu pour ce qu’il était, le Fils de Dieu, le Messie d’Israël. La joie explosait au bord du chemin qui mène à la ville sainte. Mais cela n’a pas duré. Les ennuis ont commencé. Viendra l’arrestation de Jésus, le procès, la condamnation à mort, la croix. Puis la mort. Et ce cri déchirant, juste avant le dernier souffle : « Pourquoi m’as-tu abandonné ? » 

En attendant la résurrection, où est Dieu ? Comment trouver la joie de croire en un Dieu qui se cache et qui se tait ? Pourquoi nous a-t-il abandonnés ?

Eh bien, précisément parce que nous attendons de Dieu qu’il nous parle, comme les Hébreux devant leur veau d’or ou les Romains devant une statue de Jupiter. Il est temps de changer notre regard. Dieu n’est pas une idole qu’il suffit d’invoquer pour qu’il nous console et nous protège. Dieu est venu, il nous a parlé, puis il s’en est retourné. Mais alors, que pouvons-nous faire d’un Dieu absent ? 

Une proposition, que je n’ai pas inventée, mais que je tiens de Jésus : et si nous nous tournions vers le Ciel, en nous mettant à crier de toutes nos forces : pourquoi nous as-tu abandonnés ? Cela pourrait peut-être marcher…

Frère Benoît DELHAYE

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